Facebook et le cerveau disponible

Facebook réveille la querelle des Anciens et des Modernes. Malheureusement je me range du côté des Anciens. Je dis bien « malheureusement » car j’aurais préféré tenter l’aventure du nouveau réseau social, participer à la construction d’un nouvel ordre et m’imaginer plus tard raconter à ma fille que je faisais partie des petites fourmis ouvrières et aventureuses du Facebook. Non. Je resterai méfiante face à ce bon vieil outil de la CIA qu’est notre Internet.Je constate surtout sa sur-puissante capacité à alimenter en vide notre société qui n’en n’a vraiment pas besoin. Je ne vois pas quand je trouverais le moment de converser avec mes 300 amis alors que je n’arrive même plus à voir ceux que je compte sur les doigts d’une main!  Je n’ai pas envie de perdre mon temps, ne serait-ce qu’une seconde à me demander « ami ou pas ami » ? Ni me prêter au jeu du « tu n’es pas mon ami », cette petite condamnation à mort si bien pratiquée dans les cours de récréation. 

Facebook représente une manne pour le « pig’iste », c’est sûr. L’incorrigible Eric nous en a apporté la preuve récemment : deux jobs en une semaine grâce au « lèche face ». Tentant. Mais entre le très désirable et rassurant brassage du vide que procure l’exercice du genre et les probables plans de boulot dont il nous gratifierait, je préfère décrocher mon téléphone, bouger mes fesses et narguer la pression sociale. Surtout : utiliser mon temps de cerveau disponible pour rencontrer l’autre en chair et en os.

Marie

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